SOLIDAIRES FINANCES PUBLIQUES

C'est par une chaleur écrasante et en alerte rouge caniculaire que s'est déroulé à Noisiel le dernier conseil de promotion des inspecteurs et inspectrices promotion 2024/2025, le 1er juillet dernier.

Compte-rendu

Ce conseil de promotion a débuté par la lecture de la déclaration liminaire de Solidaires Finances Publiques, dont nous analyserons le contenu en détail plus loin. Dès l’introduction, nous avons tenu à exprimer notre soutien plein et entier à notre collègue stagiaire, victime d’une violente agression par un inconnu à la sortie de l’ENFiP de Noisiel en rentrant à son domicile.

Par ailleurs, nous avons fermement dénoncé le choix imposé de la startup "licorne" ALAN comme mutuelle. Ce choix, opéré sans réelle concertation, illustre une logique de marchandisation de la protection sociale, à rebours des principes de solidarité que nous défendons.

Travailler au chaud : la nouvelle norme selon la Direction

Solidaires Finances Publiques a déploré avoir dû intervenir à plusieurs reprises, de manière ferme et proactive, pour que des mesures soient enfin prises face aux effets du dérèglement climatique, notamment dans les écoles de Clermont-Ferrand et Noisy, où la santé des collègues a été mise en danger.

Nous avons exigé que le principe de précaution soit respecté et que des actions préventives soient mises en œuvre sans attendre nos alertes répétées. Nous avons également demandé la réparation urgente des systèmes de climatisation.

La direction de l'ENFiP a répondu que des mesures avaient été engagées, tout en nous appelant à « nous habituer » à la dégradation du climat, faute de budget suffisant pour la climatisation. Elle a souligné que des formations à l’éco-responsabilité sont suivies par les administrateurs de l’État et seront étendues aux agents, formations que nous jugeons insuffisantes. Pour Solidaires Finances Publiques, c'est une réponse inacceptable au regard des enjeux sanitaires et sociaux.

Les Estivales : à vos frais et à vos risques !

Solidaires Finances Publiques a dénoncé fortement une organisation des conférences estivales encore une fois déplorables par l’ENFiP, tout en soulignant qu’elles ont été globalement appréciées par les stagiaires car elles sont l’occasion de retrouvailles. Néanmoins, la direction a reconnu que, grâce à notre proposition lors du dernier conseil de promotion, les stagiaires n’ayant pas validé leur formation en établissement, ne sont plus obligés d’y participer. Nous soulignons une avancée concrète obtenue grâce à nos interventions.

Si certaines conférences avaient leur intérêt, nous sommes revenus sur les propos dénigrants tenus par une cheffe d’entreprise lors de la table ronde "entrepreneurs" organisée à Clermont-Ferrand et nous avons regretté l’absence de réaction en direct par les représentants de l’administration.

Ensuite, nous avons été surpris d’apprendre lors de ce conseil les raisons de l’origine des conférences estivales : la volonté de départ de l’ENFiP était d’organiser, pour les stagiaires en bloc contrôle fiscal, un stage en entreprise. Face aux difficultés concrètes d’organisation de cette proposition, l’option des conférences estivales a été retenue.

Solidaires Finances Publiques a proposé la transformation des estivales en automnales en les intégrant dans le parcours complémentaire de formation initiale obligatoire. Cette proposition aurait l’intérêt de permettre la prise en charge complète des frais de mission par les directions locales, d’assurer le respect des délais de route et des autorisations d’absence tout en favorisant des retours d’expérience entre collègues plus riches. Espérons que l'ENFiP mette en place cette proposition ! Affaire à suivre !

Attractivité de façade !

Solidaires Finances Publiques a rappelé le gel du montant de l’indemnité de stage depuis 20 ans. Nous avons encore réclamé avec force la revalorisation de ces indemnités. L’administration de l’ENFiP a réitéré la transmission systématique de ces revendications salariales à l’administration centrale.

Par ailleurs, nous avons dénoncé le manque de places en crèches à Clermont-Ferrand qui nuit à l’attractivité de notre administration. Une solution existe pourtant avec une crèche menacée de perte de berceaux faute d’enfants et de partenariats avec des employeurs. Cependant, la direction a répondu que la réservation des places ne relève pas uniquement de l’ENFiP, mais de décisions communes avec le SRH. Solidaires Finances Publiques a exigé qu’une solution soit trouvée urgemment.

Solidaires Finances Publiques a demandé à la Direction de clarifier les critères d’affectation à l’Ecole de Toulouse. De nombreux stagiaires s’y retrouvent affectés d’office, sans l’avoir demandé. Nous exigeons de la transparence, pas des décisions arbitraires.

La réponse de la Direction a été floue, puis elle a affirmé que tous les affectés à Toulouse avaient coché la case « Formation foncière » lors de l’inscription au concours. Un argument que nous savons faux ! La Direction persiste à défendre un système opaque ! À l’avenir, nous invitons nos adhérent.es et sympathisant.es concerné.es à nous contacter.

Des règles à géométries variables

Que ce soit pour les frais ou les horaires, l’ENFiP a rappelé qu’elle envoyait des notes complètes voire exhaustives sur les conditions des stagiaires lors de la formation pratique probatoire. L’ENFiP confirme que ces notes ne permettent pas des situations disparates selon les directions, mais nous continuons à dénoncer les largesses prises par les directions locales. Ce n’est pas aux stagiaires de tenir tête à la direction locale pour que des règles minimales soient respectées.

Nous avons réitéré notre demande de suspension de cours pour la journée du vendredi de l’Ascension dans un souci d’équité et surtout pour garantir le droit des femmes et des familles monoparentales qui sont fortement impactées. La Direction a soutenu que les stagiaires doivent être soumis aux mêmes règles que les agents titulaires alors même que nous n’avons pas le même statut et que nous savons que nos collègues disposent de congés pour être absents ce jour-là.

Nous savons également que dans certains services, nos collègues se retrouvent à avoir une amplitude horaire dépassant le cadre juridique des 35 heures. Nous l’avons fait remarqué aux représentants de la direction qui ne nous ont apporté aucune réponse, ce qui pour nous fait preuve de mépris.

Des taux d’échec inacceptables, sans remise en question

Solidaires Finances Publiques a dénoncé les taux d’échec massifs dans certaines UC, comme les 77 % à l’UC 3 du bloc SPL. L’administration semble considérer ces écarts comme « normaux », sans proposer d’analyse sérieuse ni de solution. Nous jugeons inacceptable qu’une telle situation ne suscite aucune remise en question.

Sur la dé-densification, l'ENFiP annonce une refonte des blocs fonctionnels, notamment en CF et SPL, avec des parcours recentrés sur les fondamentaux et un complément de formation renforcé. Une annonce encore floue, dont nous attendons des précisions concrètes.

Questions diverses

Solidaires Finances Publiques a demandé à l'ENFiP des précisions sur le taux d’échec des collègues membres de la coopération internationale en scolarité dans les établissements de l’ENFiP, qui viennent chercher ici un diplôme prestigieux et capital pour leur retour dans leur pays.

Elle nous a répondu que cette année trois coopérants n’ont pas validé leur formation en établissement. Il n’y a pas d’explication commune sur ces échecs : « souvent les coopérants ne sont pas loin, mais au dessous de la barre de validation ». La direction de l’ENFiP n’est pas opposée sur le principe à notre demande d'un aménagement du temps de composition aux épreuves (allongement du temps des épreuves). Solidaires Finances Publiques estime que cette piste est à suivre.