Le deuxième conseil de promotion pour les inspectrices et inspecteurs stagiaires s'est tenu le mardi 23 avril 2024.

Liminaire

Madame la présidente,

Nous sommes présentes et présents aujourd’hui, à nouveau à Noisiel, pour ce 2ème Conseil de promo prévu initialement fin mars à Clermont-Ferrand. Nous avons été informés de ce report par mail le 20 mars. Ce conseil se tient donc à une semaine de la clôture de la scolarité en établissement.

Ce conseil de promotion se tient dans un climat tendu à l’égard des fonctionnaires  avec la récente sortie du Ministre de la Fonction Publique avec une remise en cause du statut du fonctionnaire et de la simplification des démarches de licenciement de ces derniers.

Solidaires Finances Publiques n’aura de cesse de vous rappeler que les indemnités de stage de toutes les formations n’ont pas été revalorisées depuis 2006. Vous ne pouvez pas nier que le contexte inflationniste pousse les collègues dans la difficulté voire la précarité. Le surcoût dans la période des JOP de Paris va encore accentuer des situations financières inacceptables.

Même si vous n’êtes pas décisionnaire sur le sujet, il est de votre responsabilité sociale et morale d’en mesurer la gravité et d’actionner les leviers nécessaires.

Dans l’urgence, il serait souhaitable qu’un abondement supplémentaire soit fait pour pallier le surcoût.

Concernant le dialogue social :

Nous demandons toujours une journée entière de préparation pour le conseil de promotion, afin d’appréhender au mieux notre revendicatif et remplir le mandat qui est le nôtre. Il est extrêmement difficile voire quasi impossible de préparer cette instance dans de bonnes conditions. Sauf à ce que vous nous informiez de l’inutilité de ce conseil, vous devez comprendre que pour préparer correctement et sérieusement, nous devons prendre sur notre temps personnel, temps déjà fortement limité et qui impacte nos révisions et nos cours. Le dialogue social est reconnu à la DGFiP, et les stagiaires que nous sommes, prennent ce mandat avec beaucoup d’importance. Nous demandons à pouvoir le faire dans des conditions sereines. Les conseils de promotion doivent se tenir sur une journée complète afin d’avoir des discussions et échanges constructifs. De plus, il est nécessaire de pouvoir avoir des pauses d’intendance dans cette instance pour nous permettre de débattre dans de bonnes conditions de travail. Le premier conseil avait finit à 18h45 et non 17h30 tel que vous l’avez noté dans votre compte-rendu. Forcément si vous ne reportez pas l’heure de fin réelle, on pourrait considérer qu’une après-midi est suffisante.

Plusieurs choses doivent évoluer :

Afin de permettre aux stagiaires de participer pleinement au dialogue social, nous exigeons que l’Enfip les informe de la date du conseil de promotion via une brève. Nous réitérons notre demande qu’un créneau dédié de vote par groupe soit prévu dans l’emploi du temps. Si le dialogue social compte aux yeux de l’Enfip, alors l’administration doit mettre en œuvre cette facilité, qui est accordée par ailleurs pour des moments de convivialité !

En ce qui concerne nos absences justifiées pour participer à ce conseil, nous exigeons des fiches de synthèse pour rattraper plus facilement nos cours.

En ce qui concerne nos remboursements de frais de déplacement, la convocation devrait nous parvenir plus tôt afin d’avoir la possibilité de demander une avance. Nous n’avons reçu celle-ci que le 8 avril, ce qui est trop tard pour demander une avance de frais. De plus, les états de frais doivent être traités dès leur dépôt, en particulier au mois de décembre. Nous vous rappelons que nous sommes souvent en double résidence et que nous devons faire face à des frais importants au quotidien. Certains remboursements ont pris plus de 2 mois.

Enfin, nous avons reçu hier à 17h26 un document demandé depuis le mois de janvier. Nous vous rappelons que dans le cadre des instances, les documents doivent être envoyés au plus tard 8 jours avant la tenue de celle-ci.

A l’instar de ce qui existe sur ULYSSE, nous demandons la création d’une capsule supplémentaire reprenant les coordonnées de chaque syndicat et représentants de ceux-ci au sein des écoles.

  • Concernant la formation, remarques communes aux blocs :

En guise de préambule sur ce point, il est fort dommageable l'inexistence d'un bloc fonctionnel transverse qui permettrait de mieux correspondre aux attentes des stagiaires qui seront affectés sur des métiers transverses. Et qui permettrait d'avoir une 1ère approche des attendus dans les services.

Les cours en Bloc sont concentrés sur trois mois avant les écrits. C'est trop peu et trop condensé pour acquérir toutes les notions nécessaires. Par exemple, les cours de foncier sont trop denses pour le SIP et certains cours en autonomie inadaptés au format car nécessitant des explications d'un enseignant (c’est le cas pour la comptabilité de poste). Par ailleurs, de nombreux collègues souhaitent le début de la phase « spécialisation » plus en amont du calendrier, un mois pour se spécialiser n'est pas suffisant.

De plus, le fait qu'une même matière soit enseignée sur une journée complète sans respiration oblige le stagiaire à découvrir des notions sans avoir le temps de les assimiler. Il est essentiel de mettre en place une pédagogie rythmée prenant en compte ce temps d'assimilation avec la mise en place d'emplois du temps cohérents avec l'assimilation des notions. Halte au gavage !

Un autre écueil de cette formation que l'on pourrait qualifier « au pied de biche » : les chargé.es d'enseignement ne peuvent plus apporter de réponse aux questions des stagiaires. Le personnel administratif est obligé de «faire un Tétris » pour caser les emplois du temps. Cela entraîne une frustration de tous les acteurs de la formation préjudiciable à la DGFiP.

Beaucoup de chargés d'enseignements sont obligés de faire des reformulations et perdent du temps sur les séances prévues. Ces reformulations régulières devraient être prévues dans le temps de cours.

Nous continuons à exiger la mise à disposition des supports stagiaires revus et mis à jour, corrigés des erreurs régulièrement constatées, ainsi que des fiches de synthèse.

Les derniers cours avant les écrits n'ont pas le temps d'être assimilés. Nous demandons des séances uniquement de reformulation et qu'elles soient mises avant l'UC.

Nous demandons également plus d'exercices pratiques en présentiel lors des séances de reformulation et le temps nécessaire à la correction de ces derniers.

Concernant  certains applicatifs métiers, il manque certains pas-à-pas  nécessaires lors de notre arrivée dans les services, comme par exemple pour ALTO 2. De plus, il serait nécessaire de pouvoir avoir certains applicatifs en version base école de manière à appréhender le logiciel et être ainsi plus à l’aise dans les services comme pour Medoc, iliad...etc. Ces applicatifs sont disponibles en formation continue.

Face aux volumes de promotions futures, nous vous alertons sur les risques de la tentation d'augmenter encore le volume de cours digitalisés... Pour Solidaires Finances Publiques, la DGFiP doit se donner les moyens de ses ambitions. La formation est le gage d'un niveau de technicité des agents de la DGFiP alors, pourquoi ne pas plutôt envisager la création d'une autre école par exemple dans le grand ouest de la France ?

Enfin, pour Solidaires Finances Publiques, les calendriers doivent être détendus et il est urgent que l'administration envisage une fin de scolarité plus tardive et calée sur le rythme scolaire pour faciliter les chargé-es de famille. L'ajout de deux mois de formation supplémentaire permettrait de palier aux nombreux défauts de la formation théorique de bloc telle qu'elle est en place à l'heure actuelle.

Plus de sept mois après le début de la scolarité, le ressenti global des stagiaires fait état d'un épuisement et d'une lassitude généralisés, couplés à une anxiété certaine concernant les évaluations. Nous vous alertons solennellement sur des risques psycho-sociaux bien réels et qui s'accentuent au fil des années. Un audit des conditions de vie de la formation des stagiaires pourrait permettre d'en comprendre les raisons et peut-être de trouver des leviers.

Nous demandons à ce que les stagiaires soient pleinement intégrés aux démarches de prévention et le DUERP (document unique d'évaluation des risques professionnels), concernant les RPS (risque psycho-sociaux) des stagiaires.

  • A propos du dispositif Ariane

Nous sommes la première promotion en mode 4+1 et nous tenons à témoigner des difficultés et du mal-être des stagiaires et encore plus particulièrement celui des externes. Vous indiquez dans la note préparatoire à ce conseil que la formule « fait largement consensus », c’est un peu osé compte tenu des nombreuses difficultés que vous avez vous-même relevés lors du retour d’expérience…

Nous continuons à ne pas comprendre la pertinence du choix des matières des cours en autonomie. Certains livrables pourraient être déroulés en autonomie dès lors qu'ils ne comportent que des connaissances et qu'aucune (ou faible) plus-value peut être apportée par les formateurs (exemple de cours en SPL: Maîtrise des risques ; La sécurité du poste et la gestion du personnel). A contrario certaines séances techniques déroulées en autonomies mériteraient d’être rebasculées en présentiel. Exemple : certains cours complexes de contrôle fiscal comme le CSP BNC se font en distanciel.

Pour Solidaires Finances Publiques certains choix ne sont pas pertinents, pires, ils peuvent mettre en difficulté les stagiaires qui vont avoir des notions imprécises sur une matière cœur de métier !

Les cours en autonomie paramétrés pour 3h nécessitent parfois le double de temps de travail aux stagiaires, ce qui est source de stress et d'anxiété. Au final, les notions vues en autonomie sont mal assimilées. Certaines informations sont manquantes dans les capsules, les bugs incessants des vidéos n’aidant pas.

Nous regrettons toujours l’absence de synthèses des cours déroulés en autonomie (nous l’avons déjà signalé lors du 1er conseil de promotion). Nous demandons que chaque matière commence et finisse par un cours en présentiel.

Ce ne sont que des exemples et si nous devions faire une liste exhaustive, la durée de ce conseil devrait être allongée…

Sur le plan logistique, nous demandons toujours à pouvoir bénéficier de matériel complémentaire comme une souris et des écouteurs. L’ENFiP fait le choix de dérouler 25 % de la formation en mode digital, les stagiaires doivent avoir du matériel facilitateur.

Ensuite, nous continuons à exiger une prise en charge des frais de connexion. L’indemnité de télétravail ne permet pas de couvrir l’ensemble des frais : chauffage, électricité, abonnement, etc.

  • Concernant les dispositifs de soutien et d’entraînement :

Nous dénonçons un dispositif percuté par le calendrier. Il en devient incohérent et non pertinent. Certains cours de soutien étaient saturés et des stagiaires n’ont pas pu y accéder (rapprochement CA TVA à Clermont par exemple).

Les soutiens doivent être absolument positionnés avant les UC écrites et ouverts au plus grand nombre.

Concernant les galops d’essai, ces derniers étaient identiques à ceux de l’année dernière. Il se pose ainsi la question de leur intérêt. En effet, nombre d’entre nous avaient déjà étudié les galops des années précédentes.

De plus, les galops sont parfois éloignés du niveau attendu lors des évaluations de compétences.

Pour ce qui est du sujet d’entraînement de l’oral individuel, aucune correction n’a été proposée. Une correction, à minima sur ODISSEE, aurait aidé les stagiaires à se positionner en terme de compétences. Une nouvelle fois se pose la question de l’intérêt à ne pas fournir de correction.

Aussi, une inégalité a été relevée entre les établissements de Noisiel et de Clermont-Ferrand. En effet, les galops du bloc fonctionnel ont été ouverts toute la journée pour Clermont et seulement à partir de 13h30 pour Noisiel. Contrairement à ce qui avait été annoncé aux stagiaires lors d’une conférence de présentation.

Enfin, nous regrettons la disparition des autotests pendant le bloc fonctionnel. Ce qui rend difficile d’évaluer son niveau avant les évaluations des compétences.

Et parlons de l’inclusion des personnes en situation de handicap : il est essentiel que l’ENFiP prenne la mesure des manques et qu’elle gère les situations individuelles plus en amont. En effet, il est nécessaire de prendre en compte chaque pathologie et que l’Enfip adapte les conditions de l’épreuve en fonction de chaque situation, par exemple un double écran.. etc

Le fait de donner du temps supplémentaire ne permet pas seulement de compenser et de s’adapter pleinement à la condition de handicap.

  • Concernant les évaluations :

Nos remarques générales sur ce point sont les suivantes :

- Une nouvelle fois nous constatons que les examens sont beaucoup trop longs pour le temps imparti.

- De plus, les textes à trous sont une très mauvaise idée : cela a engendré nombreuses réclamations auprès des formateurs. De plus, cela ne reflète en rien notre compréhension des cours de bloc ;

- Nous soulignons que les questions manquent parfois de précision et de contexte ce qui nuit à la compréhension des attentes. Les énoncés ne doivent pas laisser de place à l’interprétation. Les stagiaires n'ont pas à se poser la question de savoir ce qu'a voulu dire le concepteur du sujet. Pour illustrer nous pourrions discuter de ce que vous comprenez de cette question posée à l’épreuve UC2 du bloc CF : « Vous analysez ensuite les documents au regard de l’impôt sur les sociétés (conditions de fond) et vous justifiez votre réponse avec le-s article-s du CGI concerné-s. » ;

- Nous notons que les copies étaient non-anonymisées, ce qui nous semble problématique, car cela peut entraîner un biais lors de la correction ;

- Les barèmes et seuils de validation des épreuves interrogent les stagiaires : notamment, nous nous demandons quel est le poids de la note Moodle par rapport au sujet papier pour les épreuves mixtes ? Ou bien quel est le seuil entre l’acquis et « en cours d’acquisition » pour chaque épreuve ? Les corrections qui ont été proposées ne permettent pas à certains stagiaires de comprendre pourquoi leur note est « en cours d’acquisition » plutôt qu’en « acquis ».

- Enfin, certains sujets et reprographies de tableaux étaient illisibles.

Revenons maintenant sur les épreuves du SOCLE :

  • Nous avions fait la demande de la transmission des résultats complets des épreuves écrites le 30 janvier dernier. Vous nous aviez répondu le 15 février que nous les aurions avant le conseil de promotion. Nous les avons reçu hier en fin de journée, mieux vaut tard que jamais ? Nous attendons une meilleure réactivité concernant les résultats des épreuves du bloc fonctionnel. De nombreux stagiaires ont fait le constat que le sujet de compta de rattrapage était plus dur et dense qu’en première session. Le taux d’échec final, qui est 13,5 % doit inciter à ce que l’enseignement de cette matière soit remis en question. Nous demandons formellement une explication à la correction de l’UC enseignements juridiques, car des stagiaires ont dû repasser l’épreuve alors qu’iels l’avaient en réalité validé à cause d’un problème de correction.
  • Au sujet de l’oral collectif : l’organisation des rattrapages était très opaque. Les informations sur les modalités (horaire, composition des groupes) ont été envoyées 10 jours avant. L’administration n’a pas transmis certaines informations aux stagiaires, notamment la possibilité de solliciter un debriefing collectif. En effet, il n’y a eu ni correction ou feedback détaillé, ni session de soutien pour les groupes qui n’ont pas réussi, ce qui a conduit à de l’incompréhension. Les groupes ont été changés pour la deuxième session (les stagiaires disposaient d’un mois pour se rencontrer en première session, là 10 jours sans créneau dédié et avec des emplois du temps chargés). Cela a généré un sentiment d’inégalité (des jurys plus conciliants que d’autres) et un stress supplémentaire. Nous demandons à savoir le nombre de groupes qui est allé en rattrapage sur cette épreuve car les statistiques fournies ne mentionnent que le résultat final après remplacement et rattrapage.

Abordons maintenant les épreuves des BLOCs fonctionnels :

  • Sur les épreuves en elles-mêmes : des difficultés informatiques importantes sont à relever. En BLOC SIP, pour l’UC3 « IR IDL bureautique » les documents Calc à exploiter étaient indisponibles car formatés et ne s’ouvraient pas. Certains stagiaires n’ont donc pas pu répondre aux 7 questions et n’ont pas validé cette UC alors que le problème a été signalé. Il serait bien qu’une réponse soit apportée aux stagiaires concernés, et aux représentant-es qui vous ont sollicité sur le sujet. Un mail avait pourtant été adressé au RLS par les stagiaires, ce dernier l’a transmis au service compétent, malheureusement à ce jour aucune réponse de la Direction de Noisiel.
  • Oraux individuels : Pas de possibilité de garder les notes de brouillon et le sujet. Le stagiaire n’a aucune preuve pour se défendre. Nous avons eu le retour de plusieurs jurys ayant fait des remarques désobligeantes voir carrément déplacées : commentaire sur la tenue vestimentaire, critique sur la capacité à exercer le futur métier, attitude clairement agressive avec des chargés d’enseignements assumant d’être là pour casser les stagiaires. Des stagiaires sont même sortis en pleurs. Ces comportements sont inacceptables et indignes de l’éthique professionnelle que l’on doit se manifester entre collègues.
  • Est il normal que plusieurs collègues convoqués pour les épreuves de remplacement aient du passer sur la même journée, l'oral individuel puis les 3 UCs l'après midi même ?
  • Enfin, sur la transmission des résultats de ces Ucs, nous vous avons fait la demande en intersyndicale le 27 février à ce que les résultats soient adressés le plus tôt possible aux stagiaires. En effet, d’après la note précisant le déroulement des épreuves des unités de compétence du bloc fonctionnel les résultats de ces UC devaient nous être communiqués le 25 avril et le 26 pour les oraux, ce qui ne laissait que 3 jours ouvrés pour les révisions avant les épreuves de rattrapage du 2 mai. Aucune communication n’a été faite aux stagiaires sur les dates et horaires de publications, ce n’est pas normal ! Nous avons reçu ces résultats hier et aujourd’hui, néanmoins, nous maintenons que les résultats arrivent trop tard, une semaine ça reste très court pour réviser les rattrapages, en particulier lorsqu’on doit préparer un déménagement ! Qu’en est-il de la date de publication de la note de l’UC comportement et implication ?

Nous rappelons que Solidaires Finances Publiques est contre l’aspect probatoire de la formation qui génère un stress permanent pendant plusieurs mois, ce qui est pire que le concours. L’ensemble des collègues stagiaires sur les 3 écoles ont eu le même ressenti : l’impression de repasser le concours et des épreuves trop complexes dans le temps imparti. Nous exigeons une expertise sur leur calibrage.

NON, ce n’est pas toujours de notre faute ! L’ENFiP doit entendre que les élu.es au conseil de promotion ne divaguent pas et le vivent également ! Nous nous faisons le relais de l’ensemble de nos collègues et vous devez nous écouter ! Nous ajoutons que les chargé.es d’enseignement vous le répètent également.

Nous demandons une vraie correction en salle dans tous les établissements et pas en amphithéâtre, et avec un chargé d’enseignement spécialisé dans la matière.

Les UC ont vocation à évaluer et valider positivement la formation et non à la sanctionner. Pour l’UC comportement, nous demandons un point d’étape pour les stagiaires et davantage de transparence sur les motivations qui engendreraient une invalidation.

  • Concernant les affectations

Le bureau Affectation Mobilité Carrière (AMC) A+/A n’a toujours pas communiqué une date officielle de parution des mutations. Cela est très problématique pour les collègues qui sont en attente de résultats sur des postes à la Direction Générale ou bien dans les DNS. D’autant plus que les résultats pour les Services Relocalisés sont déjà sortis. Dans l’intérêt des stagiaires, les résultats pour la DG et les DNS devraient être détachés du mouvement général et sortir en même temps que les SR.

Par ailleurs, une direction territoriale a sollicité de nombreux collègues, affectés initialement sur celle-ci, qui avaient candidaté sur des postes en centrale et/ou en DNS afin de connaître si ces derniers avaient été retenus. Les collègues se questionnent sur cette méthode plus qu’interrogative. Car seul le mouvement fait foi dans le cadre des mutations. Cette demande a mis en porte-à-faux de nombreux collègues qui ne voulant pas solliciter de potentiels recruteurs, n’ont su se positionner.

Enfin, des stagiaires ayant postulé sur des postes à profil ont eu une retenue de 1/30ème pour aller passer leurs entretiens à Bercy.

  • Concernant le stage pratique probatoire

Nous vous rappelons notre opposition au stage pratique probatoire notamment sur le poste d’affectation. Ce positionnement ne favorise pas l’apprentissage et participe au risque de ne pas faire la différence entre apprentissage et mise en responsabilité.

Il nous paraît urgent et obligatoire que la note cadrant le stage pratique soit disponible rapidement pour les stagiaires, les directions locales et les services d’accueil. De plus, s’agissant des formations professionnelles complémentaires pendant la formation pratique probatoire, il serait essentiel qu’elles soient indemnisées en frais de missions pour que les collègues puissent aller rapidement en formation et ne pas attendre septembre de manière à être plus rapidement opérationnels dans les services. L’indemnité de stage perçue n’a pas vocation à se substituer au remboursement des frais de déplacement et d’hôtel.

Par ailleurs, nous tenons à vous alerter sur la situation des collègues arrivant sur les postes relocalisés voire supprimés. Il est inconcevable de ne pas prendre en compte des situations de multi-résidence provoquées par l’administration.

Certaines directions semblent oublier que les stagiaires dépendent de l’ENFiP, et reçoivent des consignes de sa part. Des directions ont en effet demandé aux stagiaires de se déplacer sur le temps de leurs congés, d’autres ont demandé les identifiants et mots de passe de l’ordinateur professionnel, y compris le Bitlocker, alors que nous avons pour consigne de ne pas les divulguer. Nous demandons une position uniforme entre les directions.

Pour Solidaires Finances Publiques, les stagiaires ne doivent pas subir les frasques de l’administration et doivent avoir une position identique, surtout concernant les règles de sécurité informatique.

  • Parlons d’attractivité :

Par ailleurs, certaines écoles souffrent de l’impossibilité de loger correctement des stagiaires : résidences éloignées, insalubrité, calendrier ne favorisant pas les conventions, l’ENFiP ne peut pas nier ces éléments et doit les prendre en charge pour assurer une formation de qualité et être attractive.

  • Concernant les vacances de poste de chargé d’enseignement

Le manque criant de chargés d’enseignements met grandement en difficultés les apprentissages des savoirs : avec des groupes sur-chargés (44 par ex) mais aussi rend difficile l’animation des séances et le suivi des stagiaires par les chargés d’enseignement.

Concernant les spécificités de chaque établissement :

Clermont-Ferrand :

L’obligation d’arriver sur le site à 8:30 ou 13:30 accentue l’infantilisation. Nous exigeons le libre accès, ce qui est maintenant possible avec la présence d’une personne à l’accueil permanente comme il est fait à Lyon. Nous n’avons aucun espace entre midi et deux pour travailler puisque nous devons quitter l’établissement sauf pour les activités extra-scolaires.

L’établissement de Clermont-Ferrand est particulièrement mal doté en espace de travail et de convivialité (bibliothèque, espace détente, etc).

L’intersyndicale demande que le sujet de la délocalisation de certains cours sur le site de la Parlette soit traité dès le début du conseil de promotion.

Alors que le 4+1 a été mis en place pour absorber l’ensemble des promotions, cela ne sera pas suffisant pour face à la taille de promotion de l’année prochaine à Clermont-Ferrand. L’ENFiP veut mettre en place 3 groupes qui seront affectés à la Parlette.

Cette nouveauté interroge et pose de nouveaux problèmes :

– Pour éviter de morceler cette promotion, pourquoi ne pas mettre d’autres services comme l’Antenne de centre interrégional de formation - l’ACIF - pour laisser les élèves à l’ENFiP ?

– Cette division va entraîner des disparités entre les stagiaires, en effet les stagiaires affectés à la Parlette seront coupés des permanences des syndicats, de l’Atscaf, de la MGEFI, des RH, des enseignants. Comment allez-vous régler cela  et permettre à l’ensemble des stagiaires d’avoir une seule et même promotion?

– Les Parlettes étant à 50 min de marches des Gourlettes et à 40 min de transport en commun. La Pradelle elle est à 30 min de marches et à 20 min de transport en commun. Les horaires seront-ils adaptés pour tenir compte de ces contraintes.

Que cela soit pour les débuts et fin de cours pour permettre aux chargés de famille de pouvoir déposer et récupérer leurs enfants ou encore pour la pause méridienne et permettre aux stagiaires d’avoir le temps nécessaire pour faire le trajet et manger sans que cela ne soit la course ?

- Les stagiaires qui seront à la Parlette auront-ils accès au même matériel que leurs collègues à l’ENFiP ? Réseau wifi, prise internet, prise électrique, casier ?

- Comment seront gérés les déplacements des enseignants entre la Parlette et l’ENFIP ? Les enseignants auront-ils des journées entière Parlettes ou devront-ils faire la navette entre les deux sites?

- Comment pouvez-vous vendre l’attractivité de la DGFIP alors que pendant leur formation initiale il y a des différences de traitement présentes au sein d’un même établissement ?

Noisiel :

Direction

A ce jour, de nombreuses interrogations vous ont été soumises et restent encore sans retour de la part de la Direction, nous souhaitons obtenir des réponses.

- Annales => pourquoi vous ne souhaitez pas que les stagiaires aient accès aux annales ? Cela devrait plutôt être mis à disposition sur Odissée (sujet et correction) pour permettre aux stagiaires de s’entraîner.

- Les toilettes sont souvent hors service et en rupture de papier essuie-main. Encore à ce jour au 3ème étage, la porte est fermée et l’eau coule. Où est passé notre esprit écologique ?

- Les Olympiades organisées le jour des rattrapages est discriminant envers les stagiaires n’ayant pas validé leur scolarité. Ils doivent se replonger dans les révisions et repasser les épreuves le jeudi 2 mai pendant que leurs collègues décompressent et s’amusent juste à cotés d’eux. Par solidarité, beaucoup de stagiaires ayant validé n’y participeront pas.

Statistiques

Petite précision, nous avons reçu seulement hier le 22/04/2024, le document concernant les statistiques « poste rattrapage du socle », nous nous interrogeons sur la date à laquelle nous recevrons celles des Blocs...

RLS NOISIEL

Nous aimerions attirer une seconde fois, votre attention sur le rôle du RLS de NOISIEL, ne devrait-il pas plutôt être un interlocuteur bienveillant à l’encontre des stagiaires, que d’être le « méchant surveillant » de l’ENFiP ?

Les stagiaires ont besoin d’être accompagnés, rassurés et écoutés, il n’y a aucune individualisation. De plus, un mal-être global est souvent ressenti et impaces forcément notre santé, il est donc difficile de suivre correctement la scolarité.

Un appel à volontaire pour ce poste a été publié par mail à l’ensemble des stagiaires de Noisiel, cependant avez-vous réussi à trouver un remplaçant pour la prochaine rentrée ?

Si dans la négative, qui s’occupera de toutes les tâches qui sont normalement à la charge du RLS ?

Sujets annexes :

* Les estivales :  nous n’avons pas eu de retour clair sur les solutions proposées pour l’hébergement des collègues durant la période des estivales notamment pour les collègues reconvoqués au sein de l’Établissement de Noisiel. La note de formation est lapidaire à ce sujet : « vous rejoindrez obligatoirement, sur 3 jours, votre établissement de formation afin de suivre un cycle de conférences sur les thématiques d’actualité à la DGFiP et d’échanger, en fonction de votre métier, sur vos premières semaines de stage pratique ». Rien n’est précisé quant aux modalités de convocation et de remboursement, et pour cause, rien n’est prévu !

Or, les Estivales posent de nombreux problèmes :

- organisationnels : il n’y a pas de prise en compte des délais de route, pour les familles, en particulier monoparentales, cela génère des difficultés liées à la garde d’enfants, et que dire du refus de certaines directions d’affectation d’autoriser ce déplacement ?

- financiers : seul le transport est remboursé et uniquement sur la base d’un tarif seconde classe SNCF, les stagiaires doivent prendre en charge les frais de repas et d’hébergement !

Signalons au passage que les mêmes problématiques se posent pour la formation continue, aucune prise en charge des frais avant la titularisation, alors que certaines formations n’ont lieu qu’une fois par an…

La prime de stage ne suffit déjà pas à couvrir les frais quotidiens liés à la formation : reprographie (puisque l’ENFiP ne la fait plus), ouvrages, box internet obligatoire pour les enseignements à distance, frais de repas et d’hébergement en formation théorique puis en formation pratique, coût des déménagements, double résidence…

Et notre rémunération ne va pas s’améliorer puisque les économies au budget de l’État annoncées pour cette année et les suivantes mettent à l’arrêt les négociations indemnitaires qui devaient avoir lieu au sein de la DGFiP, tandis que le point d’indice sera à nouveau gelé alors que les précédentes augmentations ne suffisaient pas à rattraper l’inflation de ces dernières années ! Notre constat : il nous serait moins coûteux de boycotter les Estivales et d’être en grève, plutôt que de nous y rendre à nos frais, l’ENFiP doit prendre conscience de cet état de fait ! Notre revendication est simple et claire, nous exigeons la prise en charge complète des frais sur la base des dispositions applicables aux ordres de mission !

Cette revendication nous semble raisonnable compte tenu du contexte économique, les stagiaires ne doivent pas payer de leur poche un déplacement qui leur est imposé et entraîne des dépenses supplémentaires importantes.

Nous demandons à ce que les stagiaires soient très rapidement informés des possibilités de logements par l’ENFiP, car à ce jour, les stagiaires n’ont aucune nouvelle quant à leur possibilité d’hébergement pendant cette période.

* JO : Les stagiaires qui vont faire leur stage pratique probatoire en Île de France n’ont toujours aucune information sur l’impact des JO sur l’organisation de leur stage et prise de poste.

* Rentrée 2024 : Nous demandons s’il est possible de la décaler au mardi 03 septembre car le lundi 02 septembre pose de nombreuses contraintes pour les familles avec des enfants scolarisés.

* Évaluation DIESE : il faut l’ouvrir dès que possible pour que les stagiaires puissent prendre le temps de la faire avant leur départ (à Clermont créneau le jeudi 02 mai de 17h à 18h…). C’est une décision que l’Enfip peut prendre facilement.